État des lieux sur la fréquentation de Téléskis en France…

L’état des lieux sur la fréquentation des téléskis en France
Cet été, en ayant rendu visite à pas mal de câbles, nous avons pu constater que certains téléskis connaissaient une baisse de fréquentation assez importante… Ok, c’est pas non plus la catastrophe, mais ça l’est suffisamment pour que nous nous y intéressions et que nous nous posions la question du pourquoi.
La semaine dernière, nous vous avons donc demandé votre avis sur notre page Facebook ( encore merci à tous pour votre participation, vous avez été au top ! ) et voici ce qu’il en ressort…
Les prix pratiqués par les téléskis sont-ils responsables de la baisse de fréquentation des pontons ? Vous avez répondu en masse : NON !
Quand nous nous sommes posé la question sur le pourquoi de la baisse de fréquentation, la première chose qui nous est venue à l’esprit était: « Est ce que les prix sont trop élevés, est-ce le problème ? »
Et là, vous avez tous répondu en coeur: NON ! Excellente nouvelle pour les gérants de téléskis, ils n’auront pas à revoir leurs tarifs. Le prix est justifié.
En effet, la majorité d’entre vous trouve que les prix valent largement votre investissement.
Aussi, comparé à d’autres sports, le wake est même jugé abordable, à condition de prendre un forfait saison… Bref, le coût n’y est pour rien sur le baisse de fréquentation…
Mais alors, qu’est ce qui expliquerait la baisse de fréquentation des téléskis ?
Certains expliquent cela par le fait qu’il y a de plus en plus de spots… Mais n’en déplaise à ceux qui campent sur cette explication, nous / vous ne pensez pas… En effet, même si certaines zones sont vraiment chargées en offres de téléskis ou double-poulies, il est clair que le wake, peut, et DOIT, attirer plus de monde qu’à l’heure actuelle. C’est un sport abordable, ludique, « facile » d’apprentissage et qui convient à une large tranche d’âge. Bref, il y a encore du monde à séduire ! Les sports de glisse n’ont jamais été autant en vogue.
Après, au sujet des gilets rouges, les fameux ! Ceux tant décriés pour les pratiquants réguliers, mais ceux qui à notre sens sont l’avenir du sport. Chaque débutant est un pratiquant assidu potentiel. Mais là encore, ils semblent que trop peu s’accrochent au sport et n’ont pas envie de continuer… Bref, il viennent une fois, puis disparaissent… C’est un triste constat, surtout lorsque l’on sait combien le wake est un sport rapidement addictif… Il y aurait donc là un problème quant à leur fidélisation.
Ensuite, vient le coût du matos… En effet, cela peut être un sacré frein. Mais là, malheureusement, les distributeurs ne peuvent pas faire de miracles… Les coûts d’importation sont exorbitants et les taxes, n’en parlons pas… Bref, là dessus, hormis la possibilité de location de matos sur sites ou l’achat de board d’occasion, nous n’avons pas la solution… Sachez juste que plus le marché grandira, plus les prix baisseront. Enfin… logiquement…
Aussi, ce qui est souvent revenu dans vos réponses, c’est le fait que les activités « annexes » sont trop rares. En effet, même si de plus en plus de téléskis l’ont compris, tel que le TSJ, Atlantic Park, Poule Wakepark, La Source Wakepark, WAM, Lake City, TSN, Rouffiac, Totem, et bien d’autres, le wakepark en lui même n’est plus le seul leitmotiv ! Bref, on constate une certaine lassitude due au manque d’activités proposées sur les câbles. Il y a bien l’arrivée des Aquaparks, mais est-ce vraiment le client cible pour créer des pratiquants de wake… Nous ne pensons pas… Cette activité est surtout un super moyen pour rentabiliser la base de loisirs et dans les meilleurs cas, LA solution pour investir dans des modules de wake. Plus raccord avec le wake, le TSJ ou encore Baudreix ont mis en place un water jump. Là, on est un peu plus dans le thème par exemple.
Autre chose sur laquelle vous êtes quasiment tous d’accord, et cela montre bien que nous sommes en France, pays de la gastronomie, c’est le niveau de la restauration proposée. Là aussi, certains l’ont clairement compris et proposent des plats au top, mais à vous lire, encore trop peu de téléskis ont une carte avec des vrais menus.
Enfin, et c’est à nos yeux une des clés du succès, l’accueil ! Dans vos réponses, c’est un facteur qui fait que certains d’entre vous ont même quitté certains spots… C’est tout de même dommage de se tirer une balle dans le pied… Pour le voir et l’avoir même vécu, un super accueil et un staf au top font oublier tous les défauts qu’un park pourrait avoir.
Donc, pour résumer, quelles sont les attentes des riders, qu’ils soient experts ou débutants ?
Nous l’avons vu plus haut, trop de gens essayent le wake mais ne continuent pas… Il y a donc un gros travail à faire ici. Pour cela, n’en déplaise aux bons riders, beaucoup demandent des créneaux de ride adaptés aux débutants. Des vitesses plus lentes afin de découvrir le sport dans les meilleures conditions et de ne pas s’en dégouter. C’est vrai que prendre une heure de tartes à chaque départ, c’est pas encourageant…
Dans la même idée, vous êtes nombreux à demander du coaching. Là aussi, de plus en plus de téléskis en proposent comme le TNG, Awake Park, Wake Lagoona, I Wakepark Lacanau par exemple. Oui, certains mettent l’accent sur cette prestation, mais il semble que se soit encore trop rare et que certains TK se contentent de confier cette tache aux opérateurs, qui, malgré toutes leurs bonnes volontés, ne peuvent réellement assumer de vrais cours d’apprentissage. Nous ne pouvons pas oublier de citer les initiatives de coaching « itinérants » que Hugo Charbit et Nans Petetin ont mis en place. Des cours sur plusieurs jours sur des spots différents. Le TOP ! Ou encore Théo Mistaudy à Rouffiac. Bref, il faut des structures pour accompagner les riders qui souhaitent progresser ou tout simplement découvrir le sport dans les meilleures conditions.
Toujours dans le même thème, les clubs de wake au sein des TK sont aussi une offre grandement réclamée. Il y a en a encore trop peu, alors qu’ils sont à notre sens ultra-importants pour transformer notre sport et le faire évoluer dans le bon sens. Souvent à l’initiative de riders locaux, les téléskis ne peuvent se limiter à confier cette tache aux volontaires. Ils doivent en être les initiateurs si rien ne se crée par la bonne volonté de quelques -uns.
Autres demandes, les plus pragmatiques, un choix de forfaits plus étoffé afin de profiter à fond de ses heures de temps libre, une ouverture à l’année, une meilleure restauration, des forfaits mutli-parks tel que le groupe EXO Loisirs le propose par exemple, limiter le nombre de personnes sur le ponton pour ne pas se retrouver à faire la queue pendant des heures, la mise en place d’évènements pour créer une bonne atmosphère au sein du câble…
En conclusion
Pour conclure rapidement, vous jugez donc que le sport en lui-même justifie le prix. En revanche, les « à côtés » sont clairement à travailler. Le but de cet article n’était évidemment pas de montrer du doigt les gérants de câbles ni même leur donner des leçons, mais au contraire de mettre en avant les besoins de leurs clients en instaurant un dialogue. Le wake est un sport qui doit et peut séduire des milliers de gens, mais le constat est sans appel, le wakepark en lui même ne suffit plus… La preuve en est, quasi personne n’a abordé ce sujet ! Bref, les TK l’ont compris, nous le ressentons tous, ça prend du temps, et il est certain que le wake va entrer dans une nouvelle dimension si tous se mettent à aller dans la même direction.
L’avenir du wake sent bon, et 2018 devrait nous régaler !
Merci encore à os lecteurs pour leurs commentaires et aussi et surtout à tous les gérants de téléskis qui se battent tous les jours pour nous servir le meilleur du wake.
Bon hiver à tous !