Rider sans casque ni gilet, les médias responsables ?

Les médias et marques doivent ils publier des vidéos ou des photos de riders sans casque ni gilet ?
La question revient souvent sur le tapis, alors on se le repose une fois de plus.

Au delà du fait que nous pensons qu’un média ou une marque n’ont pas le rôle de « donneurs d’exemple » ou de « guides de conduite », en revanche, c’est vrai qu’on pourrait s’interroger sur comment gérer notre influence ?
Et bien tout simplement en comptant sur l’assimilation et compréhension que notre limite d’influence est celle d’une vitrine et d’un état des lieux du niveau du wake et en rappelant ponctuellement que les performances réalisées sont celles de pros et que si parfois certains rident sans casque ni gilet, le seul exemple a prendre est le tricks en lui même. C’est vrai, probablement moins influençables que les plus jeunes, on oubli parfois que certains veulent faire comme les « grands »…

Mais peut-on compter sur le bon sens de chacun, sur le rôle des parents et des encadrants sur les téléskis, pour expliquer l’importance d’un casque et d’un gilet ?

Visiblement oui.

S’il existe quelques rares passe-droits accordés à des riders sur certains téléskis, il est extrêmement rare, pour pas dire impossible, de rider sur un téléski sans protections. Bref, le débat s’arrête ici pour la pratique en téléski.
En revanche, si l’influence des vidéos de riders sans casque ni gilet peut avoir un impact, il est dans la pratique privé du wake. Et là, comment faire ? Et bien compter simplement sur le bon sens de ceux-là.

Mais pour certains nous en serions responsable si des personnes rident sans protections ! A croire qu’ils aient oublié que les gens n’ont pas attendu d’être « influencé » par des réseaux sociaux pour faire des choses débiles.
Nous ne sommes pas des éducateurs. La vraie responsabilité, si il y a en une, est celle de ceux en charge de l’éducation… Nous n’endosserons pas le rôle que l’on veut nous donner.

Certains réclament même le boycott de ces vidéos ne montrant pas le bon exemple. Mais quel intérêt cela aurait-il qu’infantiliser encore plus les gens en leur cachant les « mauvaises conduites ». L’assistanat ravage notre société. Le monde du wake ne devrait-il pas être épargné de cette tendance à toujours un peu plus prendre les gens pour des débiles irresponsables et dénués de bon sens ?

Interdire ces vidéos ne réglera pas le problème. Et puis dans un monde où nos libertés se perdent peu à peu, on n’a vraiment pas envie de mettre en place une quelconque interdiction ou boycott.
Nous le répétons encore et encore, un gilet et un casque sauvent des vies. Maintenant, chacun doit dissocier ce qu’il voit, de ce qui est bon pour lui.
Cassons cette chaîne de l’influence et mettons de la raison et du sens dans l’interprétation de ce que l’on regarde et admire.
J’admire Paul Bichet quand il affronte en Boxe à mains nues des gars qui font deux fois sa taille: Je ne vais pas le faire… Je suis impressionné quand Loic Deschaux se met des têtes en bas de l’espace et replaque sur un rail: Je ne vais pas le faire… Hervé Puyol a désormais les cheveux bleu: Je ne vais pas le faire… J’ai regardé 1000 fois Jackass et je suis encore vivant !

Bref, arrêtez avec ce désir de vouloir contrôler la folie et la prise de risque dans les sports extrêmes, vous l’acceptez dès lors que vous mettez un pied dedans. Prendre des risques, faire des conneries, se cramer les cheveux en soirée… C’est presque dans l’ADN des sports de glisse ! Regardez l’ambiance au FISE, vous y voyez des sportifs responsables en séances de yoga à 8h sur le ponton ? Non, pas vraiment… Ou alors oui, ils y sont parfois à 8h, mais c’est pas vraiment un bol de céréale BIO qu’ils ont dans les mains !
Bref, c’est vraiment pas la meilleure idée que de rider sans protections. C’est prendre un risque pour pas grand chose. Mais si certains pensent que c’est plus cool, qu’on se sent plus libre, alors nous les laissons maître de leur choix. Nous ne sommes pas leurs parents, pas leurs coachs, pas leurs éducateurs, juste des témoins de leurs exploits.