Prétendre élire le rider de l’année ? Est-ce vraiment réalisable ?

Comment peut-on prétendre élire le rider ou la rideuse de l’année ? Est-ce vraiment réalisable ? Cela a t’il un sens, et ceux qui votent ont-ils cette légitimité ?

En effet, ces questions ont commencé à se poser lorsque l’on voyait les « Wake Awards » aux US récompenser chaque année les mêmes acteurs du sport, et de préférence, toujours des américains. Résultats légitimes ou pas, ils ont toujours été source de discussions et déceptions. Heureusement les choses ont changé depuis quelques temps, avec l’arrivée de riders aux talents indiscutables comme Daniel Grant pour n’en citer qu’un. Mais malgré cela, la pression des marques partenaires de l’évènement, il faut l’avouer, se font toujours terriblement ressentir dans les résultats.

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En France, on aurait pu se réconforter de résultats plus « justes » avec l’élection des riders de l’année par la fédération de ski nautique et wakeboard, la FFSNW. Mais là encore, quelle déception… Cette année, il fallait voter entre 3 rideuses et 4 riders, wake et wakeskate confondus… Dans le lots, ni Maryh Rougier, ni Jules Charraud, ni Clément Dominjon, ni même une mention « jeune talent » avec par exemple Ethan Bertogal. Pourtant, il est évident qu’ils tous ont énormément oeuvré pour le sport dans l’hexagone cette année. Mais non, ils ne sont même pas cités comme potentiels riders de l’année. Un faux air des « Victoires de la musique » me direz-vous… Ce doit être dans l’air du temps !

Alors ok, on peut comprendre que pour être présélectionné il faille une licence fédérale et participer à leurs contests… Mais du coup, quelle est la valeur d’un tel titre ? Un titre que se veut national et représentatif d’un sport, mais qui ne prend en compte pas plus de 7 acteurs majeurs de la scène wake française. A notre sens, aucun. Ou alors, il faudrait changer l’énoncé… Il sont si peu à rider et pousser le sport vers le haut ?

Oui, élire les riders de l’année, c’est génial. Ça boost une carrière et légitimise le sport. Mais lorsque une élection se réduit à quelques noms qui rentrent dans le moule, c’est d’une tristesse qui desserre le sport et même les athlètes eux même. Sans parler que ces résultats sont parfois issus d’un vote du public… « A vot’ bon coeur m’sieurs dames… »

Bon ok, c’est facile pour nous de critiquer car effectivement nous ne proposons pas ce type d’élection. Lâcheté de ne pas oser trancher et décider DU ou DE LA rideuse de l’année ? Probablement un petit peu… Mais c’est aussi et surtout un choix. Nous pensons effectivement qu’il est impossible de départager les talents, tant ils sont variés. Ou alors, pas comme ça…

Pour certains, ce sont les résultats en compétition qui priment, pour d’autres, la présence web… Bref, aucun résultats ne pourra mettre tout le monde d’accord. Alors à quoi bon prétendre élire le rider ou la rideuse de l’année ? Qui peut avoir le prétention de savoir ? Il y a tellement de paramètres qui rentrent en jeux pour juger une prestation !

Effectivement, parfois, on peut atteindre presque l’évidence avec par exemple Loic Deschaux, pour ne citer que lui. Mais là encore, comment le départager d’un Trent Stuckey par exemple ? Le choix sera bien plus de coeur que de raison il nous semble. Les deux sont des génies et ne méritent presque pas d’être comparés…
Et l’exercice est si compliqué qu’il déchaîne même les passions et réveille les plus sanguins d’entre nous ( pour ne pas dire « con » sanguins ). On se rappelle d’un post où nous avions juste dit qu’il était difficile d’affirmer qui est le meilleur rider du globe. Réponse en commentaire: « Evidement que si ! Vous avez de la merde dans les yeux ! »
On se rapproche du supporteurs de foot… et ça, honnêtement, on en veut pas du tout ! On vous les laisse ces élections et ces réactions !

Bref, si l’exercice est compliqué, par respect pour les riders, il s’agirait tout de même de ne pas le bâcler, car des solutions existent pour des résultats plus justes et en adéquation avec la réalité et la diversité du sport.
Parmi elles:
– Ouvrir la sélection de riders à plus le monde, et pas seulement aux riders licenciés.
– Créer d’avantages de catégories afin d’identifier et récompenser chaque talent ( Park rider, Rail rider, Boat riders, best vidéo part, Best tricks… )
– Mettre en place un vrai jury
– Proposer un titre « vote du public »
– Ne pas mélanger Wake et Wakeskate, câble et bateau ( Ça semble pourtant si évident… )
– Faire des catégories d’âges

Bref, ce ne sont que quelques idées et nous en avons pleins d’autres. Des élections plus justes et légitimes recevront alors toute l’attention qu’elles méritent. De la part des riders, des passionnés et de l’industrie. L’idée d’en organiser l’an prochain nous motive, qu’en pensez-vous !? On se lance ou pas !?