L’inutile rôle des médias aujourd’hui.
Quand on voit l’écart entre la quantité de « repost » et le nombre de créations de contenus exclusifs, en effet, il y a de quoi se poser des questions… D’ailleurs, certains y voient une forme de bénévolat des riders au profit des médias, plutôt qu’une mise en avant et une promotion de ceux-ci et leurs sponsors… C’est vous dire le malaise actuel… Heureusement, d’autres nous ont confié qu’un magazine sert à fédèrer autour du sport. Là, tout de suite, c’est plus encourageant !
Mais avant d’aller plus loin, on est allé vérifier chez nos confrères, comme les incontournables « Trasher » , « Surf Session » ou encore « The Berrics ».
Et là, oh stupeur… C’est quasi 100% « repost » ! Que du repartage ! Les coquins ! Eux non plus n’en foutent pas une, assis dans leurs bureaux, peinards, au 30 ème étage du building qui leur sert de maison mère…
Alors évidemment, hormis le fait qu’on se sent dès à présent moins seul, cela ne répond pas à la question: Quel est devenu notre rôle, au delà du fait, comme on l’a dit au début, de se servir honteusement des vidéos Instagram des meilleures riders, pour les médiatiser et les mettre en avant, eux et leurs partenaires ?!
Objectivement, ça devient de plus en plus difficile à dire… Surtout que l’actualité nous montre que le nombre de magazines spécialisés diminue inlassablement d’année en année, c’est à se demander si le véritable avenir de la presse, c’est justement, qu’elle n’en a pas…
Mais est-ce parce qu’elle ne sert à rien ? Où est-ce parce qu’elle ne trouve plus de financement pour vivre ? Probablement un peu des deux, qui sait ?
Alors pour y voir plus clair, fermons les yeux, et imaginons un monde sans média… Oh… Comme c’est calme d’un coup.. Le lecteur est libre de penser ce qu’il veut, guider par son opinion et celle de ses potes. Et surtout, il est libre d’aimer ce qu’il aime déjà…
Les riders, eux, ne parlent qu’en leurs noms et maitrisent leur communication.
Bon là, pour le coup, avouez qu’il manquerait un truc, non ? Un peu comme un Tajine sans épices ( vite, publions ce texte avant que Zemour ne soit président ! )
Donc ce n’est pas une question de « raison d’exister », mais vraiment de « rôle ». Mais quel rôle pour exister !? ( CF Sujet Philo 1979 )
Se contenter de rassembler sur une même page tout le contenu réalisé par les acteurs majeurs du sport comme nous le faisons tous ? C’est un peu trop facile non ?
Franchement, au-delà du fait qu’un média crédibilise un sport aux yeux du grand public et des entreprises, c’est aujourd’hui difficile de lui trouver un rôle supplémentaire. En effet, les riders créent eux même tout le contenu necessaire à la promotion du sport et la leur !
Alors oui, mettre en avant les marques, présenter de tel ou tel téléski, mettre en lumière et faire l’énième interview d’un rider, couvrir un évènement qui est déjà en direct sur 1000 stories… Etc… Etc… Mouais, bof… Rien de nouveau ? Rien de frais ? On se fait chier en vrai ! Ça tourne en rond tout ça ! Et depuis 20 ans ! Tous médias confondus !
Alors vous nous direz, on pourrait aussi se lancer dans des projets vidéos de dingues, des superproductions avec les meilleurs riders, mais une fois de plus, y a pas les budgets… Et de toute façon, si un édit dépasse la minute, 95% des gens décrochent, zap… et enchainent sur Tik Tok retrouvez leurs héros dans des vidéos incroyables…
Non, hormis le fait qu’un magazine ne sert qu’à financer le train de vie indéscent de ceux qui les dirigent, ils ne servent à rien !
Ou alors, on pourrait dire en conclusion, un magazine c’est un peu comme l’appendice avant d’avoir l’appendicite: C’est là, mais on sait pas à quoi ça sert. Mais c’est là… Et personne n’a envie de l’enlever, car après tout, on ne sait jamais, peut-être que ça sert à un truc…
Article: Raynald Tanny