HANDLE WAKE TOUR 2023, les dates ! Bah il n’y en aura pas, on vous dit pourquoi.

Pas de Handle Wake Tour cette année ! On l’a plus ou moins dit en OFF à certains, et devant la déception sur quelques visages, on doit une explication à ceux qui auraient aimé que l’on continue.
Pour faire court (c’est pas évident, mais on va tenter de faire vite… ), plusieurs raisons sont venues s’associer à cette décision.
La première, un concept qui s’essouffle. Nous l’avons ressenti au fur et à mesure. Savoir se renouveler dans ce type de tournée, c’est plutôt compliqué. Un shooting, du coaching, une démo, des jeux concours… pas évident de proposer beaucoup plus. Du coup, le charme de la nouveauté disparait et avec, son intérêt.

Noé Houé / ACP
Le deuxième, le budget… En effet, une telle tournée coûte aux alentours de 15000€. Autant ?! Et oui, 4 à 5 semaines de location de camping car, 4 à 5 semaines de repas pour 7 personnes, la rémunération des prestataires, 6000km d’essence, de péages, ça chiffre vite !

Loic Deschaux
Bref, pour financer la promenade, c’est devenu de plus en plus compliqué. Si les marques importantes du milieu jouent le jeu et on les en remercie, à l’instar de Ronix, Liquid Force, Hyperlite, Sooruz, ION, Wakepro, Rip Curl, Follow, l’absence du soutient des autres nous pénalise.

Maxime Roux / Izon
Pour le soutient financier des téléskis, si notre présence semble être appréciée, cette année, preuve d’un concept qui s’essouffle, beaucoup de gérants de téléskis n’ont pas désiré re-participer, ni même répondre aux mails. On peut comprendre que les temps soient durs pour certains gérants, les dépenses sont une question de priorités et la tournée ne l’est clairement pas pour certains. Mais bon, quand mettre 50€ par mois pour soutenir un projet de bien commun est « hors budget », on est en droit de se poser des questions…

Maxime Giry / Dock 79
Malheureusement, le soutient des wakeparks tels que Totem, Atlantic, BCP, Amiens Cablepark et Dock 79 n’aura pas été suffisant pour arriver à réunir le budget.

Bobby Carne / Carcassonne Wakepark
La deuxième, des emplois du temps compliqués pour les riders. En effet, pas évident pour eux de jongler entre les contests, source de revenus, leurs projets persos et cette tournée. On ne s’étalera pas sur le fait que certains nous ont réclamé un budget pour faire les démos lors du tour… ils sont une minorité. A croire qu’être transporté, nourrit, logé, shooté, filmé, mis en avant… ne suffise plus. Ah elle est loin la belle époque du « tous ensemble ».

Maxime Roux / Totem Wakepark
La quatrième, le timing. En pleine saison, c’est délicat pour les gérants. En demandant la privatisation du ponton pour les démos, c’est effectivement un manque à gagner. Du coup, si certains y voient une belle opération de comm’ et de marketing, d’autres, beaucoup moins sensibles au concept, faut être honnête, ça les fait chier… Quand la cible sont les gilets rouges et la clientèle du restaurant, évidement, pourquoi s’emmerder ? On les comprend. Mais nous proposer de faire une démo de nuit ou à 7h du mat… C’est pas ce dont on rêve.

Hervé Puyol / The Spin
La cinquième, probablement le grosse raison, la motivation… Vous pouvez le comprendre, toutes les raisons ci-dessus mis bout à bout, c’est dur d’aller puiser l’énergie nécessaire pour organiser tout ça. 6000km entassés dans un camping car, des sessions quotidiennes épuisantes, une alimentation rock’n’roll, des soirées qui marquent des réveils difficiles… ça use les plus solides.

Jules Charraud / Atlantic Wakepârk
C’est assez triste de voir disparaître cette tournée, mais elle est un signal de plus dans l’évolution du sport. Bonne ou mauvaise chose, elle aura eu le mérite de mettre en avant des riders, de faire rêver beaucoup de jeunes wakeboarders qui voyaient leur idoles en vrai, créer des rencontres, des amitiés, des souvenirs…
Peut-être qu’un jour quelqu’un aura de nouveau la motivation et surtout le budget pour relancer ce type d’opération. On le souhaite de tout cœur. D’ici là, RIP le Handle Wake Tour !