Le FISE, la « wake story » d’Hugo Charbit et d’Hervé André-Benoit !

Salut Hervé ! Première question… Il y a 20 ans, imaginais-tu que l’aventure FISE irait aussi loin ?
Je ne regarde jamais trop derrière et pas trop loin devant. D’abord vivre le moment présent. Je ne m’étais donc pas trop projeté, j’ai simplement essayé chaque année de faire évoluer nos disciplines et l’évènement.
Parmi tous les sports que le FISE a mis en lumière, quel est selon toi le plus dingue ?
Chacun de ces sports va être dingue à un moment donné. Au travers d’un riders, d’un set up, d’un public, d’une météo. Durant chacune de ces 20 années, chaque discipline a eu ces effets « Waouh ». Mais il est vrai que je garde toujours une sensibilité particulière pour l’ engagement et le style qu’il y a dans le BMX.
Tu fais du wake depuis très longtemps. Alors hormis ton amour pour ce sport et ton envie viscérale de proposer du Wake au FISE, qu’est ce que le wakeboard apporte de plus dans cet évènement selon toi ?
Naturellement il apporte le côté nautique des sports Freestyle, et donc un univers, à la base, complètement différent, et pas urbain. Le wake, au delà de son coté spectaculaire, évolue chaque année vers est une véritable porte d’entrée aux « action sports» pour « monsieur ou madame tout le monde ». C’est une discipline extrêmement facile à approcher, instantanément très ludique et qui se démocratise de façon vertigineuse depuis 5 ans. Grâce notamment au développement des téléskis…
J’imagine que l’équipe du FISE nous propose une surprise énorme pour cette vingtième édition. Alors sans lâcher l’info, peut-être un indice ?
Pas d’ indice, si ce n’ est que toute l’équipe du FISE travaille d’arrache-pied depuis 10 mois, pour que public et riders soient heureux, sourire aux lèvres pendant les 5 jours !
Hugo et toi êtes des amis de longue date et votre passion commune pour ce sport vous ont amené à travailler ensemble. De ton côté Hugo, comment as-tu vu évoluer le wakeboard au sein du FISE ?
Le wake a su faire sa place parmi tous ces sport et cela à prouvé à quel point c’est un sport extrême au même titre que le Bmx ou le skateboard. Les premières années on a plutôt fait des expériences en terme de set up en amenant le sport dans des lieux complètement inadaptés à la pratique, ce qui nous a permis beaucoup d’extravagances. Ceci a inspiré énormément d’innovations pour les autres parks du monde entier. Aujourd’hui, nous nous inspirons des idées saugrenues des autres spots, mais conservons notre touche de créativité et d’innovation.
Quelle édition du FISE t’as le plus marqué ?
Je pense bien que c’est la première année, avec les pools gap, à Gramont. C’est une chose qui n’avait encore jamais été faite, nous avions vu les choses en grand et c’est rien de le dire… Comme c’était du tout neuf, les premières cordes furent tellement intimidantes… Je me rappellerais à jamais cette sensation de peur qui nous a tous saisie au début. Et tout ça sans compter sur la fiabilité des winches qui était plus qu’incertaine à l’époque. Car il faut le rappeler, c’était encore le début des treuils, et les bi-pools n’avaient même pas été encore pensé par le constructeur.
Quelle a été ton implication depuis les premiers événements jusqu’à aujourd’hui ?
Mon job a toujours été de trouver des solutions pour faire du wake, quelque soit les lieux à notre disposition. C’est un soir, en compagnie de Hervé, qu’il me soumet son envie solide de remettre du wake pour le FISE. Depuis je prend un immense plaisir à dessiner les set up du FISE, chaque année depuis plus de 10 ans maintenant et cela en prenant compte avant tout du plaisir que prendront les riders à rosser le set up, tout en retrouvant cette petite peur au ventre des débuts… Sinon ce serait trop monotone…
Qu’est ce qui est plus stressant pour toi ? Dessiner les plans du set up de wake le plus médiatisé du monde, ou rider devant des télés et des dizaine de milliers de spectateurs ?
Dessiner le park n’est pas trop stressant mais il y a quand même une certaine pression car il y a beaucoup de paramètres à intégrer afin que ce soit cohérent et réalisable par le staff ( Big up à eux d’ailleurs ). Par contre rider le park est très excitant, mais je n’ai jamais vraiment été un compétiteur donc je stresse beaucoup plus sur l’eau durant le contest que quand je suis au chaud chez moi en train d’imaginer les lignes envisageables sur les parks les plus fous qu’il m’ai été donné d’imaginer.
Et pour conclure Hervé et Hugo, pour ces 20 ans, vous ne nous offririez pas une ouverture du set up tout le deux en doublette ?!
Hugo: Avec plaisir, d’autant plus que cette année on joue plus la carte de la sécurité sur le park en espérant que tout puisse être prêt et fini dans les temps. Mais ce serait un honneur d’ouvrir le park avec Hervé qui d’habitude, n’a pas trop le temps de le tester. A sa grande déception je suis sûre !
Hervé: « D’autant plus qu’on joue la carte de la sécurité sur le park…. » Hé Hugo, ça s’adresse à moi !? Enfoiré, tu m’as pris pour un vieux ?
Avec plaisir mon Hugo, tu prendras la partie jib, et je prendrais les kickers 😉