Ces « Haters » qui nous font du bien !

Quand on lit certains commentaires ( venant toujours des mêmes ), c’est un vrai challenge que de trouver l’énergie d’écrire et tenter de faire réfléchir les gens par des articles pas toujours complaisants ni toujours justes, on vous l’accorde, mais qui poussent le débat un plus loin que l’ego de ceux-là.
Nous ne vous demandons en aucun cas d’être d’accord avec nous, nous ne demandons même pas le respect du travail fourni, on sait que les plus agressifs d’entre vous ne respectent rien, sauf eux-même. Quoique…
On peut avoir tord, on peut avoir raison, mais un média n’a jamais eu la prétention de détenir la vérité.
Un média affiche un avis, une position, un état des lieux, il tente d’élever le débat. Basta. Proposer des solutions ? Nous n’en avons pas la prétention non plus.
A défaut de ceux qui font rien, critiquent tout et crachent dans la soupe, nous tentons de faire quelque chose.
Comme disait délicatement un vieil ami wakeskater: « Quand tu fais, t’as raison, quand tu fais rien, tu fermes ta gueule » On est un peu moins radicale, mais on aime cette plume et ce style découpant !

Illustration : Jon Horner
On pourrait écrire des articles sans saveur, complaisants pour les riders, leurs fans et leurs parents protecteurs, continuer dans le sens du courant, se laissant porter par une situation qui ne convient visiblement à personne, mais on a pas envie de marcher sur la tête.
Se plaindre de choses et ne pas creuser certains sujets, on laisse ça aux autres.
Faire l’énième interview d’un rider avec les mêmes questions qui tournent en rond depuis 10 ans, très peu pour nous.
On peut largement comprendre que certains ne sont pas d’accord avec ce qu’on écrit. D’ailleurs les plus éduqués savent nous le dire en messages et nous font même revenir sur nos idées, notre opinion.
On aime ça et on veut évoluer.
D’autres, bavent leur haine en commentaires vides de sens et d’arguments sur les réseaux sociaux. Le seul monde dans lequel ils existent finalement. Ce monde qui comble leur besoin d’être « liké » sans faire l’effort de réfléchir.
C’est assez incroyable de voir que certains leaders d’opinion ne proposent que des insultes comme réponses à des articles dont ils ne partagent pas la vision. Manque d’éducation, souvent trop gâtés, génération d’intouchables… Épargnés par la bonne vielle claque paternelle, ceux-là sont de véritables freins à l’évolution collective. Sans réel ADN glisse, attirés par l’argent qui n’existe pas, les followers et la « FAME », une communication constructive et intelligente est alors compliquée.
En véritable petits gourous, ils entraînent avec eux une fine poignée de followers ( ou moutons ), toujours prêts à « liker » une phrase vide de sens et d’arguments.
C’est pathétique, mais c’est bon pour la DATA !
Dans le jargon des réseaux sociaux, on appel ça des trolls. Comme les bactéries, ils sont essentiels au bon fonctionnement de notre activité sur le web.
Donc s’il vous plait, continuez ! Vous nous faites vivre !
On préférait vraiment vous voir apporter votre pierre à l’édifice, nous contredire, élever le débat si vous le juger trop bas… mais cela vous imposerait de penser à l’intérêt commun… Compliqué comme dilemme quand on aime que soi.
On se dit quand même qu’après avoir été les premiers à les mettre en avant par des dizaines d’interviews, les prendre en photo mille fois, leur pondre des évènements, les médiatiser, leur avoir trouvé des sponsors… on aurait mérité un minimum de tact et d’humanité, ou juste une participation intelligente, mais c’était sans compter sur la force de l’ego. Il est si facile d’haïr et tellement dur d’aimer. Ça demande un don de soi et et l’acceptation noble d’une faiblesse.
Bref, si trouver l’énergie de continuer à écrire est un vrai challenge, il n’est rien comparé à l’énergie qu’il a fallu pour être plus de 20 ans au service du wake, à gagner trois fois rien, faire la promotion de sportifs et d’un sport méconnu.
Et puis on se dit que tant que nous trouverons de la place pour contester les choses, c’est qu’il y aura de la liberté, et que notre avis aura sûrement fait avancer les choses quelque part, ou du moins, il en aura fait réfléchir quelques-uns. Comme disait Jean Genet : « Ce qu’il nous faut, c’est la haine. D’elle naîtront nos idées. »
Alors les donneurs de leçons ( qui n’en donnent pas ) et ceux qui ont choisi d’exister par la critique n’ont qu’à bien se tenir, car on est encore plein d’énergie et on espère nager à contre courant encore longtemps 🙂