Trop de contenu tue le contenu, oui mais…

Attention, cet article risque de secouer ceux qui pensent que tout va bien et que nous vivons dans le meilleur des mondes… Alors avant de commencer, sachez que nous ne faisons pas la guerre aux réseaux sociaux. Ce sont même eux qui nous font vivre. En revanche, nous allons nous attaquer aujourd’hui à quelques un de leurs contenus et de la façon dont ils sont gérés.
On le sait tous et on ne vous apprend rien, trop d’infos tue l’info…
Une information en chasse une autre, rien de très banal, mais on dirait bien que cette tendance n’en finit plus d’accélérer en même temps que la frénésie se densifie, comme s’il fallait essorer dans l’urgence un tricks pour vite passer au suivant.
Nous sommes à l’ère du contenu, c’est un fait, mais y a-t-il une fatalité à cette « hystérisation » de l’information ? Nous ne l’espérons pas !
Aujourd’hui, on post comme s’il fallait occuper le terrain. Tout y passe. Du bon, du mauvais, et tout finit même par se ressembler. Mais rassurez-vous, car on voit sortir de leur terriers les « trolls » et « haters », nous ne sortons pas du lot nous non plus !
Bref, revenons à nous moutons ( sociaux ). Faire du contenu, c’est bien, mais si vous voulez avoir une vraie démarche, en rider professionnel ou même passionné soucieux de vouloir pousser le sport, « faire pour faire » ce n’est pas suffisant. Si vous n’avez pas mûri vos « posts », ils auront le même effet qu’un coup d’épée dans l’eau.
Et oui, malheureusement, même si votre tricks est hors-norme, sachez qu’il y a de forte chance que cette avalanche quotidienne de posts vienne enfouir votre performance et la fera malheureusement passer au rayon des oubliés.
Sachez aussi que publier du contenu ne suffit plus à faire la différence puisque tout le monde le fait, tout le monde a Instagram ! Et surtout, tout niveau confondu…
Bref, il faut revenir aux bases et se poser la question: pourquoi faire ce post ? La réponse se doit pourtant d’être simple, mais doit s’ancrer chez vous: Fournir une véritable valeur ajoutée à votre compte !
On ne vous demande pas non plus de pondre à chaque fois un tricks de l’espace, mais si vous voulez marquez les esprits, il faut sortir du lot.
Pour cela, plusieurs solutions:
Par le niveau des tricks bien sûr ( Pas besoin de tout mettre. Juste la crème. )
Par l’editiding ( Il ne faut pas le prendre à la légère, car parfois, il y des édits qui piquent les yeux et gâche la performance ! Pour info, une session moyenne, bien filmée et montée peut devenir un post ultra cool à poster )
Par l’environnement ( Nouveau téléski, spot de winch… )
Par l’originalité ( Posts décalés, drôles… )
Alors évidement, tant que nous sommes dans cette folie de « posts à tout va » sur Instagram et FB, il est difficile de laisser du terrain et de la place à ceux qui postent comme il se vidangent chaque matin.
Mais par pitié, par amour du sport et encore plus par respect pour vous-même et vos performances, si vous êtes au dessus du lot, ne tombez dans cette dérive, prenez sur vous et optimiser votre présence sur les réseaux.
Et des dérives on en a vu ! Et ça gâche toute la beauté du sport… Des tricks « world first » ( comprenez « première mondiale ») plaqués à l’arrache, filmés de la berge avec un téléphone et postés dans l’instant sur les réseaux, c’est juste tuer la magie de la performance. Ce n’est pas se mettre en avant, ni pousser le sport.
Si trop d’infos tue l’infos, trop de « posts » tue aussi la performance, et donc probablement tue le sport en lui même. Qui n’a pas eu le sentiment de voir toujours la même chose ? Les même tricks, les même angles, les même spots…
Nombreux, ayant le sentiment d’avoir déjà tout vu de ce que le sport peut leur offrir, sont déjà passez à autre chose, à un autre sport… Et oui, nous sommes aussi dans l’ère gloutonne de la consommation ! On zap un sport, une passion, une idole… Tout va très vite, dans le bon sens, comme dans le mauvais.
Alors démarquez-vous, et ne postez que ce qui ajoute un plus à votre projet de rider.
C’est bon, si ton tricks on la vu mille fois, pas la peine de le poster toute les semaines, même si les nuages ont changé d’adresse ! C’est quoi ton projet ? Exister sur la toile ? Non, t’as pas besoin de ça. Ou plutôt, pas comme ça… T’as du talent, alors laisse cette « boulimie de réseaux sociaux » à ceux qui n’en ont pas.
Texte: Raynald Tanny