Ode a l’industrie…
Quelle année… À moins que vous n’habitiez sur une autre planète, et nous pourrions presque vous le souhaiter… vous n’êtes pas sans savoir que l’année 2020 est venue secouer notre quotidien. Et au delà de l’impact sur nos loisirs, c’est toute une industrie qui a due faire face à cette crise sanitaire. Aujourd’hui, nous avions envie donner la parole à tous les acteurs du marché. Riders Pros, distributeurs, créateurs de marques, entreprises évènementiel, gérants de téléskis… ils sont nos marchands de « ride » et mettre les projecteurs sur leurs métiers nous a semblé normal et largement mérité.
Merci à eux d’avoir su tenir la barre pour ne pas laisser ce virus mettre un terme aux heures de bonheurs que nous avons grâce à eux.
Naissance d’une passion.
Comme nous tous, tout est né d’une expérience. Cette passion n’est pas arrivée de nul part et avec elle, les fameuses anecdotes lors des premiers tour de wake.
Pour Hervé André-Benoit, CEO Hurricane groupe et organisateur du FISE, c’était il y a une vingtaine d’années, au téléski de Barcares. Ce jour là, il a demandé à l’ équipe comment faire un blocage… Ils lui ont répondu, « bloque au niveau du dernier pilonne ». Du coup, au deuxième passage, évident, il y est allé à fond, mais a bloqué avant le pilonne… Ah ça, il est bien monté ! Heureusement, malgré quelques G dans le passage dans la poulie, il n’a pas lâché le palonnier… Le drame fût évité de justesse !
En revanche, moins de chance pour Gaetan Ferre, l’un des gérants associés du TSN 44, il nous a résumé sa première session, par une « Grosse faciale en boat !!!! Ça laisse rêveur comme début !
Mais les « premières fois » ont aussi réservé des destins assez improbables. En effet, pour Agathe Janni, gérante du Poule Wakepark, sa première session à eu lieu à Exo 01 en 2011 pour un « date » avec Robin Petex… Celui-ci deviendra par la suite son mari et associé au Poule Wake Park ! C’est pas beau ça ?!
Pour Kevin Martinol, responsable marketing chez Sportpulsion, ce fût lors d’une sortie de Comité d’Entreprise organisée par le boulot de sa mère. Une grosse partie de l’heure à nager devant le ponton, à galérer à prendre le départ, et une fois debout, « carres front » à répétition au virage du fond… Bref, les débuts magiques du wake ! Après en avoir fait 2 ou 3 fois par ci par là, c’est vraiment depuis qu’il travaille chez Sportpulsion qu’il s’y est mis. Et avec la tournée de tests organisée et toutes les planches à dispo, comment ne pas avoir envie de rider ? D’ailleurs, issu du monde du monde snow, il avoue même qu’aujourd’hui la balance penche plutôt pour le wake que pour le snowboard !
Mais les premières expériences peuvent aussi réserver des moments assez comiques… Et parmi celles-ci, la première session de Jules Charraud… Ayant peur des algues, il n’osait pas rentrer par la berge et a attendu qu’on viennent le chercher en bateaux. Déjà une star celui-là !
A l’inverse, Hervé Puyol, rider et co-gérant d’Izon Wakepark, c’est en Guyane, tracté par une pirogue et dans un des fleuves les plus dangereux de la terre, qu’il a essayé le wake pour la première fois, rien que ça !
Qu’est ce qu’il a procuré chez vous ?
À fond de Windsurf et de KITE, Hervé André-Benoit a quasi tout laissé tomber pour le wake en Boat. En effet, c’est lors de son premier « Raley » qu’il a réalisé toute la puissance et les montés d’adrénaline que ce sport allait pouvoir lui procurer, c’était en 1998.
Pour Xavier Decour, co-gérant de La Source Wakepark, il a tout de suite vu que le wake était le parfait compromis entre sport nautique et street. Et rien qu’à voir son spot, on comprend…
Pourquoi avez vous accroché ?
« C’était du snowboard mais qui ne fait pas mal quand tu tombes », une réponse simple et efficace pour Francis, le gérant du TNCO.
Mais Valentin du Natural Wakepark a lui aussi une vision très pragmatique du sport. « Pouvoir tourner non stop toute la journée, ne dépendre de rien, juste un bouton ».
Du côté d’Hervé André-Benoit, ayant passé beaucoup d’années sur les plages avec des vents violents et le sable qui s’infiltre partout, c’est l’esprit entre potes sur le bateau à se chauffer un part un qui l’a conquis. Pas de vent, des plans d’eau glacy… c’est devenu son paradis. Mais c’est aussi ce qu’à aimé Gaetan Ferre, co-gérant du TSN 44, issu lui même du snowboard et ski alpin, alors l’accroche fût évidente pour eux deux.
Pourquoi ce sport et pas un autre ?
L’engagement que l’on peut avoir, sans risquer d’y passer pour Hervé André-Benoit. Le Chill, le ride, la liberté pour Gaetan Ferre. La chance de connaître le sport à ses débuts en France et de participer à son évolution, pour Greg Bro du TN28, ou tout simplement parce qu’en Bourgogne c’est plus facile à faire que du surf, pour Francis du TNCO !
Ce jour là, vous auriez imaginer travailler dans ce secteur ?
Pour Agathe Janni ( Poule Wake Park ), ce fût en effet un coup de foudre. Nous confiant que ses parents étant forains, le téléski nautique l’a immédiatement fait penser à un grand manège, c’était alors une évidence !
Quand à Xavier ( La Source Wake Park ), lui, il en était convaincu dès le premier mois qu’il monterait un jour son TK.
Comment a germer l’idée de te travailler dans le monde du wake ?
Ce fût « une reconversion dans le milieu du sport vers mes passions » pour Pierre Philippe, directeur de site à Atlantic Wakepark.
Pour Hervé André-Benoit, travailler dans les « Actions sports » était son rêve de gosse. A fond de BMX à la fin de années 70, sa passion pour le wake l’a poussé à essayer de le promouvoir au maximum.
Et la passion pour le sport, c’est aussi ce qui a poussé Xavier et Aneta ( La source Wake Park ) à se lancer dans l’aventure.
Et pour rester dans le thème des couples de passionnés, Lo & Flo ( gérants du TNV ) se connaissaient depuis longtemps en tant que potes. Flo lui a un jour proposé de passer une après-midi au TK de Cergy. C’était la première fois que Lo voyait un téléski et a trouvé ça génial. A partir de là, un couple est né, et petit à petit l’idée a germé de tout quitter pour monter leur TK quelque part en France !
Pour les gérants du TSN 44, Gaëtan et Eric, son associé aujourd’hui, ils se sont rencontrés sur un spot de wake bateau. Ils travaillaient alors ensemble sur la partie commerciale, loisirs et encadrements. Tout part de là…
Et parfois, on se demande juste « Comment je pourrais être encore plus souvent sur un cable ? » ( Greg TN 28 )
Cela a t’il été compliqué de trouver un travail dans la glisse ?
Vu le nombre de personnes rêvant d’un job dans le secteur, il est en effet pas toujours évident de trouver job à son pied. Pour Agathe Janni, il aura fallu trois années de prospections / négociations pour trouver le spot de rêve, le reste s’est fait tout naturellement nous dit-elle.
« Ce sont des métiers atypiques qui à mon sens nécessite un mode de vie, j’ai créé mon travail en créant » ( Greg TN28 ).
« Il faut de la motivation, et se donner les moyens de bouger, fréquenter les bonnes personnes. Avec ça tu as tous les ingrédients pour rentrer dans la communauté. » ( Hervé Puyol, Izon Wakepark )
La passion reste, même lorsque qu’elle devient un travail ?
« La passion est toujours là et sera toujours là (je l’espère !) sinon je change de métier. On côtoie des clients qui sont aussi passionnés que nous donc il faut également transpirer pour ce sport, sinon ils le ressentiront et penseront que « le gars de cette marque n’en a rien à faire » Kevin Martinol, Sportpulsion.
« Si la passion ne perdure pas, c’est qu’il est de temps de céder sa place aux autres. On ne peut pas gérer une activité comme la nôtre, au contact d’une communauté, de pratiquants, d’enfants autour du sport loisirs ou compétition sans plaisir ou objectifs. » ( Pierre Philippe, directeur de site Atlantic Wakepark ).
Mais Pierre Philippe n’est pas le seul a avoir cet avis, en effet sans passion pour le wake, Hervé André-Benoit n’aurait jamais autant investi dans cette discipline nous confie t’il. Il en est de même pour Greg Bro ( TN 28 ), il le faut « Pour pouvoir être disponible, que ce soit pour les clients et les riders, et pour ma part je reste un rider, parfois trop » !
En revanche, pour d’autres comme Gatean Ferre, « le travail prend forcément le dessus, la fatigue aussi et les projets également, donc pour moi je dirais qu’aujourd’hui c’est travail travail travail !!!! »
Pour d’autre, c’est l’engrenage: « C’est toujours la même passion, et en pire, car tu as envie d’améliorer sans cesse ton terrain de jeu ». ( Francis, TNCO ).
A t’on l’impression d’être privilégié lorsque l’on travail dans la glisse ?
A cette question, ils nous répondent presque l’unanimité que OUI !
« Oui totalement, l’ important est d’ aller au bout de ces rêves », Hervé André-Benoit.
« Oui l’environnement est incroyable, et bosser avec des gens en mode vacance, c’est top. Mais cela peut aussi être très fatiguant. » Francis, TNCO.
« Oui, quand on vit de sa passion ce n’est pas vraiment du travail ! » TNV
« Bien sûr qu’on est privilégié. Et ayant pas mal bossé en intérim, à l’usine ou en magasin de jouets, je suis encore plus conscient de la chance que j’ai. Instant Culturel : « Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie » Confucius. Kevin Martinol, Sportpulsion.
« Tout travail / passion est un privilège, s’il on compare avec un travail d’un ouvrier à l’usine ou d’une secrétaire de bureau… » NWP
« Quand on est assis sur un canapé en cuir au bord d’un lac avec une télécommande dans les mains et un chapeau de paille sur la tête, on se dit qu’on a vraiment un chouette bureau. » Agathe Janni
« Yes Mon bureau c’est mes plans d’eau …. » Gaetan Ferre
« Notre privilège et de bosser dans un cadre de fou, rencontrer des personnes incroyables, et l’ambiance est souvent très bonne à la différence d’un métier conventionnelle. On donne souvent l’impression d’être des branleurs, qui bossrent en lunettes claquettes, ( ce qui est vrai ) mais je peux vous promettre que notre métier on le fait dans l’unique but de partager et vous faire voir de nouvelles perspectives. Hervé Puyol, Izon Wakepark.
Qu’est ce qui fait selon vous qu’un métier dans la glisse soit unique ?
« Nous avons nos propres codes et c’est d’ailleurs pour cela qu’il est compliqué pour les non-passionnés de pouvoir y prospérer » Hervé André-Benoit .
« On travaille dehors, on fait ce qu’on aime. C’est comme si on intégrait l’éducation nationale pour devenir prof de récréation. » Agathe Janni.
« Le relationnel avec les clients, le sentiment d’appartenir à un groupe et à une philosophie ! » Gaetan Ferre
« Le milieu de la glisse est un petit milieu et tout le monde se connait, je pense tout se joue au réseau. J’ai eu la chance de commencer par un stage, trouvé sans réseau pour le coup, j’ai été recommandé pour un autre boulot qui m’a ensuite recommandé etc … Il faut toujours être sérieux et appliqué pour laisser bonne impression. Au-delà du travail, ces milieux de la glisse se jouent énormément au relationnel. » Kevin Martinol, Sportpulsion.
Quotidien
A quoi ressemble votre journée type ?
« Il n’y a pas de journée type dans ce métier, il faut être prêt à accueillir l’imprévisible ». La Source Wake Park.
« Café, mise en place du spot téléphone à l’oreille pour gérer les résas, check de la machine, cassage de lac, gilets rouges, rush au snack, gilets rouges, rush au bar, gilets rouges, runs des opérateurs, soirée « tire-fesse » et le lendemain… on remet ça ! » Agathe Janni
« Nettoyage du site, répartition des tâches pour le staff, brief par rapport aux groupes éventuels, ensuite être là ou il y a besoin ». TNCO
« Au taf de 8 h à 22 h (7/7 quasiment), papiers, prospection, gestion des petits problèmes, la vie d’entrepreneur !!! » Gaetan Ferre
« En tant que responsable du TN28, je supervise mon équipe et je suis assez souvent au pilotage du téléski, beaucoup d’administratif à gérer, mes journées démarrent souvent à 8h00 et finissent quand mes yeux se ferment, contrairement à ce que beaucoup de gens s’imaginent je travaille 12 mois de l’année pour le TN28, il y’a parfois plus de travail l’hiver que l’été. ( Greg Bro )
« Chaque journée est différente et c’est justement ce qui me plait. Je peux préparer des showrooms pour des rendez-vous, faire de la création graphique pour des pubs magazines, gérer et échanger avec les riders, préparer et aller en évènement. J’ai des périodes où il y a beaucoup de déplacements et d’évènements et d’autres où je suis au bureau. L’équilibre est parfait pour moi. » Kevin Martinol, Sportpulsion.
Voilà à peu près le quotidien d’un gérant de téléski et d’un responsable marketing, mais pour un rider, quand est il ? Maxime Giry nous répond:
« Il n’y a pas de journée type, la vie d’un rider est pleine de rebondissements. C’est tout de même une rigueur à avoir, à la fois sur l’entraînement que sur le rythme de vie en général. Je fais en sorte de pouvoir rider tous les jours, ce qui me permet de me maintenir physiquement et de progresser tout au long de l’année. »
Est ce facile de travailler tous les jours dans une industrie aux codes plutôt « à la cool » ?
« C’est marrant car je réfléchis beaucoup à ça. Il faut réussir à allier rigueur et fun. Même si nous sommes « à la cool » nous sommes des athlètes avant tout, et des sportifs de haut niveau. Je fais partie de l’équipe de France de wake et j’adore le côté hyper pro et élitiste, ça te pousse à te surpasser et à être sérieux. De plus la Ffsnw permet à des rideurs comme moi de pouvoir faire du wakeskate quasiment toute l’année. Pour moi il faut qu’on arrive à trouver un équilibre entre le haut niveau et le « à la cool » parce que les extrêmes c’est jamais bon. » Max Giry.
« Le marché du loisirs est extrêmement difficile car ce n’est pas un service indispensable. Il y a une forte exigence du consommateur et surtout un décalage entre ce qui n’est pas vital pour le client mais qui l’est pour nous, exploitant, car c’est cela qui nourrit notre famille. ( La source Wakepark ).
« Ça demande parfois de faire des remises au point, que ce soit avec les salariés ou les clients. Nous sommes des sociétés avec des contraintes économiques et financières comme les autres, ne pas se fier aux apparences. » TN28.
« Nos fournisseurs sont effectivement cool mais cela ne les empêchent pas de rester professionnel donc pas de souci. Du point de vue des clients c’est autre chose car certains ont tendance a croire qu’on ne bosse pas beaucoup et qu’on ne fait rien pendant 4 mois de l’année ! Il y a aussi le rapport avec les employés qui parfois peut être compliqué car certains se la jouent justement trop cool… » TNV.
« Cool, est l’image qu’on la plupart des gens, mais comme toutes choses, il y a derrière cette image aussi du stress, des responsabilités, de l’administratif, de l’organisation, des coups de speed… » NWP
L’annonce COVID
Quelle a était votre réaction à l’annonce des fermetures des bases de loisirs ?
« Moi j’ai d’abord pensé à mon opération du genou qui a été annulé ahaha… Ensuite j’ai pensé à la tournée de tests qu’on avait organisé et qu’on ne pourrait pas faire. A ce moment-là, on était tous un peu perdu parce que personne n’avait vécu ça. On a attendu sagement. Après le choix d’ouvrir ou non tel ou tel milieu d’activité, c’est de la politique et je ne me lancerai pas sur ce sujet glissant mais j’essaie toujours d’être optimiste et de croire en l’ouverture. » Kevin Martinol, Sportpulsion.
« Stupéfait et impuissant face à une fermeture administrative » La source Wake Park
« Perplexe au début, un petit temps pour reprendre ses esprits et tout de suite on se met au travail pour trouver des solutions ». TN28
« J’ai pris les armes (ordi et téléphone) et j’ai mené une bataille sans relâche auprès de ma préfecture jusqu’à ce que l’on nous autorise à ouvrir… beaucoup plus tôt que prévu ! » Agathe Janni
« On a sauté dans l’inconnu, on ne savait pas combien de temps cela durerait ». TNV
« Pas bien , t’imagines, on te dit du jour au lendemain quasiment, que tout est OFF, on te dit pas pour combien de temps, on t’oublie presque DONC TRES MAL VECU !!! et on n’en est pas encore sorti !!!» Gaetan Ferre
« Situation atypique avec un problème qui semble grave et surtout pour combien de temps ! »( Atlantic Wakepark )
Quel était votre dose d’optimisme ?
« Ne pas prendre cette situation comme une fatalité mais comme une opportunité ! C’est l’ occasion pour nos sport de tirer leur épingle du jeu face à tous les autres sports traditionnels. » Hervé André-Benoit .
« Au début de la pandémie, comme beaucoup, nous étions optimistes sur la durée se disant que ça ne serait que passager, l’histoire ne nous a pas donné raison. » La source Wakepark
« Jusqu’à la mi-avril on est resté optimiste mais après ça devenait stressant, jusqu’à ce que l’on ait notre autorisation d’ouverture le 13 mai » ( TNV )
« Je sais que sur des structures comme les notres, il est facile d’instaurer des mesures de distanciation et un protocole sanitaire. Il n’y aurait pas eu de raison d’interdire au gens de venir faire du sport dehors ! » Agath Janni
« Maigre au début, puis avec l’annonce des aides et les beaux jours…c’est remonté rapidement. » TNCO
« Toujours à fond d’optimisme, sinon on baisse les bras sans cesse et c’est chaque fois plus dur de les relever ( Atlantic Wakepark )
« Au taquet, on s’adapte, il y’a toujours des solutions. » TN 28
Coup dur
Quels ont été les premiers impacts ?
Pour Hervé André-Benoit ( FISE ), ce fût drastique… Annulation de tous leurs events…
Pour les TK, beaucoup d’impacts également !
« Annulation de réservation en masse » TNCO
« Je dirais psychologique, on est trois a gérer la structure, avec des points de vues parfois différents sur la façon de gérer la crise » Hervé Puyol, Izon Wakapark.
« Il a fallu reporter les dates d’embauches de nos employés et les scolaires et centres de loisirs ne pouvaient pas faire de sortie contrairement à d’habitude. » TNV
« Au départ, nous étions fermés et nos frais fixes entrainant notre entreprise vers une mort certaine. Mais après l’ouverture la fréquentation a fortement augmenté, ce qui nous a permis de retomber sur nos pattes. » Agathe Janni
« Comme toute entreprise non essentielle, nous avons dû enclencher les dispositifs mis à notre disposition pour limiter la casse. Puis la longue attente de réouverture… » La source Wakepark
« IMPACT financier forcément sur la trésorerie, mon restaurant également fermé, mes salariés au chômage partiel ». Gaetan Ferre
« Décalage de l’ouverture de la structure avec une perte sèche de CA, perte des groupes et CE ». TN28
Quelle a été la décision la plus difficile à prendre pour passer la crise?
« MINIMISER MES INVESTISSEMENTS POUR 2021 compte tenu qu’on ne connait encore pas ce qui peut se passer dans les prochaines semaines » Gatean Ferre
« Annuler tous les groupes et bcp d’événements. » Atlantic Wakepark
« Réduction des dépenses pour protéger la société et les salariés. » TN28
« Devoir fermer notre base le jour même de notre réouverture… Et de voir le désespoir chez nos riders, rideuses et leurs familles. TNV
« Au niveau marketing, on a forcément annulé la tournée de test. Le moment n’était clairement pas idéal pour se déplacer dans toute la France avec notamment les restrictions de nombre de personnes présentes sur les câbles. C’était aussi difficilement justifiable de dépenser autant en frais (déplacements, hôtel et nourriture) auprès du boss.
Ce n’est jamais agréable de devoir annuler quelque chose sur laquelle on a travaillé. Surtout que cette tournée test est une expérience de ouf à vivre. Beaucoup de route et de fatigue mais surtout beaucoup de rencontres, de ride et d’échanges et c’est pour ça qu’on travaille, pas pour bosser en télétravail sur le canapé . » Kevin Martinol, SportPulsion
Vous pensez avoir perdu des pratiquants du fait de la crainte « COVID » ?
« Certains pratiquants comme les groupes et les CE ne sont toujours pas revenu, par contre nous avons eu le vent en poupe dès la réouverture amenant de nouveaux clients en manque de sensations, de grand air et de contact sociaux. » TN28
« Non car notre protocole élaboré par le SNTN (Syndicat National des Téléskis Nautiques) est efficace. Aucun tk n’a été responsable de clusters. » La Source Wakepark
« Au contraire, je pense que les gens avais besoin d’activités nouvelles dans la peur d’un second confinement, et que les bases de loisirs en général ont très bien fonctionné. Hervé Puyol, Izon Wakepark
« Les pratiquants sont revenus en masse dès lors que les contraintes covid ont été levés en mai 2020, on souhaite qu’ils fassent de même cette année, mais j’ai bon espoir, les gens vont avoir besoin et on sera là pour eux !!! « Gatean Ferre
« Non, au contraire, les bretons ont joué le jeu de la proximité, du local pour leurs vacances et leurs loisirs. Nous avons eu cette chance. » West Wake Park
« Non ceux là aurait trouver de toute façon une autre excuse que le COVID pour ne pas pratiquer Atlantic Wake Park
« Je ne pense pas que le wake ou les sports nautiques en général aient perdu en nombre de pratiquants au contraire les gens en ont eu marre d’être enfermés et se sont tournés vers toutes les activités extérieures, il me semble que les câbles ont eu le même taux de fréquentation mais avec 2 mois de moins d’ouverture, c’est plutôt bon signe ! » Kevin Martinol, SportPulsion
A combien estimez vous les pertes ?
En moyenne, c’est une perte de 10 à 20% pour les téléskis. Mais pour le FISE, ce n’est pas la même… En effet, il nous annoncent une perte de 80% !
Comment avez-vous ressentis autour de vous la communauté lors des moments les plus durs en début de crise COVID ?
« Une vraie solidarité, des messages d’encouragement pendant les semaines de fermeture et bien évidemment le retour en force à l’annonce du dé confinement. Entre gérants de TK et le Syndicat SNTN, nous avons eu l’occasion d’échanger énormément, de partager nos craintes, nos pratiques et de rouvrir dans les meilleures conditions. » West Wake Park
« Les gérants de wakeparks se sont serrés les coudes et ont immédiatement mené des actions avec leur syndicat et leur fédération.» Agathe Janni
« Nous avons tout de suite eu le soutien de nos saisonniers, des professionnels du secteur comme les importateurs de matériels et tout particulièrement le SNTN notre syndicat. » TN28
« Coté clients, j’ai ressenti beaucoup d’empathie, de la compréhension concernant le protocole sanitaire. Du coté des autres TK je trouve qu’un véritable élan de solidarité et de communication s’est instauré afin de se soutenir les uns les autres. » TNV
Quelle « structure officielle » vous a épaulé, soutenu… ?
Alors là, carton plein pour le SNTN ! En effet, réponse unanime:
« Le SNTN évidemment, ainsi que l’état (notre mairie et ensuite certains élus) ». TNCO
« Le SNTN a fait un travail de dingue pour valoriser notre profession auprès des institutions, on a aussi eu l’appui de notre mairie et de deux députés (Vincent Rolland et Martial Saddier) ». Agathe Janni
« Il y en a 3. La mairie de Verberie qui a soutenu notre demande d’ouverture auprès de la préfecture, la préfecture qui nous a donné l’autorisation d’ouvrir et le Syndicat National de Téléskis Nautiques (SNTN) qui a été à nos coté tout au long de cette crise et qui est toujours là aujourd’hui. » TNV
« Le Syndicat SNTN nous a soutenu et nous a permis de rouvrir mi-mai avec les outils adéquats pour répondre aux problématiques sanitaires du COVID. » La Source Wakepark
« La Mairie de Fontaine Simon, la CDC Terres de Perche, La chambre de commerce de Chartres, la préfecture de Chartres. » TN28
Pour le FISE, l’ETAT en établissant le chômage partiel.
« La mairie en rédigeant un arrêté nous autorisant à ouvrir dès la sortie du confinement. » Atlantic Wakepark
Sentez-vous un côté famille ou pur business dans l’industrie du wake ?
On pourrait y croire, mais malheureusement, du côté du FISE, ils ne ressentent pas assez ce coté famille dans le wake. « J’ ai malheureusement beaucoup d’exemples ces 25 dernière années qui m’ont prouvé que certains acteurs étaient d’abord là pour l’argent et pas pour la passion… C’est tous ensemble et unis que notre sport grandira et prospéra ! »
En revanche, pour les téléskis l’ambiance semble cependant plus partagée.
« Entre exploitants notamment au sein du SNTN, nos relations sont plutôt confraternelles que concurrentielles. » La Source Wakepark
« C’est une famille qui fait du business, et que je trouve très soudée dans son ensemble ». Agathe Janni
« Je dirais entre les deux, car c’est un petit milieu, mais qui commence à bien se développer. Il y a un coté famille, c’est certain, mais aussi un coté financier du fait des investissements lourds qu’ils faut rentabiliser. » TNCO
« Côté famille entre bcp de gérants de Câble, mais business pour tous le reste. » Atlantic Wakepark
« Il y a forcément un peu des deux car il ne faut pas oublier que c’est tout de même notre job et qu’on doit en vivre, la crise sanitaire a vraiment permis de resserrer les liens entre les patrons de TK ». TNV
Pensez-vous que la communauté vous a aider a tenir la barre ?
« Notre communauté a su travailler en équipe, les gérants de wakeparks sont la force de cette industrie et je dirais que cette épreuve nous a rendu plus forts. » Agathe Janni
« Leur fidélité est réconfortante. » Atlantic WakePark
« Nos riders locaux sont restés fidèles et nous ont soutenu dès la reprise et nous les en remercions. » La Source Wakepark
« Oui, les abonnés sont venu quand même acheter le matos chez nous, et pas en ligne. Leur soutient moral et notre team est très soudé… et le syndicat. » TNCO
Les résolutions
Avez-vous adapté votre profession / structure / entreprise à la situation actuelle ?
Hervé André-Benoit: « C’est l’ occasion de corriger toutes les erreurs du passer et de reconstruire un avenir basé sur nos bonnes expériences »
« Oui, j’agrandi sans cesse les terrasses extérieurs et j’anticipe ! On prend en compte les normes sanitaires, les gestes barrières, nous anticipons l’idée que seul les restos et bars ayant des terrasses extérieures vont pouvoir ouvrir bien avant les autres, donc tout est dans l’anticipation et la sécurité sanitaire des pratiquants et accompagnants !! » Gatean Ferre
« Nous avons mis en place un système de réservations, et les plannings du personnel sont adaptés. » TN28
« Le télétravail a été imposé et ce n’est pas forcément une mauvaise chose, en fonction des postes et des emplois du temps bien sûr. Ce n’est pas toujours possible d’adapter ce nouveau mode de travail mais c’est une bonne chose je trouve. Pendant le confinement, j’ai rempli des tableaux Excel avec des centaines de lignes sur des renseignements techniques de matos, ça m’a pris au moins 2 semaines. Je pense que si j’avais été au bureau, j’aurais mis 2x plus de temps. Chez moi je me mettais dans ma bulle et c’était plus facile. A l’inverse, pour le deuxième confinement j’avais pas mal de boards à préparer pour la saison d’hiver et ce n’était clairement pas possible d’être en télétravail. On a aussi vu qu’on savait s’adapter rapidement et qu’on s’était remis en question, c’est bien aussi de se renouveler et de chercher des solutions. » Kevin Martinol, Sportpulsion
Est-ce que certaines mesures / résolutions sont au final « bonne » pour votre structure ?
« On a effectivement revu l’organisation générale, créneaux, réservation direct sur le site internet, gestion des flux et donc gestion précise du staff » Gatean Ferre
« Une meilleur organisation interne à l’équipe » Atlantic Wakepark
« Le système de réservation nous facilite la gestion globale. » TN28
« Lorsque nous avons réouvert en mai nous étions les seuls des régions ile de France et hauts de France à être ouverts et cela a permis de mettre un réel coup de projecteur sur notre spot et de faire venir des clients qui n’étaient jamais venu auparavant ». TNV
« Oui le système de réservation d’un créneaux de ride pour le début de saison est très intéressant pour condenser la journée d’ouverture. » TNCO
« Nous avions décidé, avant la crise COVID, de mettre en place un système de réservation et de paiement en ligne afin d’améliorer l’expérience de nos pratiquants. La crise est venue renforcer cette nécessité de mieux organiser les flux. Au final tout le monde y gagne avec moins de pratiquants et moins d’attente sur le ponton. » West Wake Park
« On fait un métier de commerce d’abord et l’échange est primordial. Rien ne remplacera le contact humain et l’échange « physique » On l’a vu par exemple lors de nos Sales Meeting virtuels.
D’ordinaire on est certes dans des salles de réunions toute la journée à écouter des présentations produits en anglais, mais après on partage une bière avec les marques, les riders. On peut voir, toucher et tester les produits. Les relations sont différentes et ces meetings faits sur Zoom en visioconférence n’ont quand même rien à voir, ça manque !» Kevin Martinol, Sportpulsion
Prenez-vous les mêmes risques d’investissements ou êtes vous plus prudents désormais ?
Hervé André-Benoit: « Je pense que c’est plus que jamais le moment. Toute la planète est dans la même situation et ce n’est pas l’immobilisme qui apportera de l’espoir. »
« Je reste prudent encore cette année compte tenu que nous avons aucune information à l’instant T, je privilégie en outre les espaces d’accueil et de confort pour ne refuser personne. » Gatean Ferre
« Nous sommes confiants quant à l’évolution de la situation du coup nous prenons toujours autant de risques, il faut rester dynamiques dans ce secteur. » TNCO
« Toujours prendre des risques en s’adaptant à la situation! 2020 nous à récompensé de cette prise de risques car la bataille pour ouvrir n’était pas gagnée alors que nous avions beaucoup réinvestit. »Atlantic Wake Park
« On est clairement plus prudent et on essaye de faire en sorte d’avoir une trésorerie plus importante pour passer l’hiver et être tranquille en cas de pépin de ce genre. » TNV
« Concernant les dépenses et les investissements, c’est sûr qu’on est un peu plus frileux. C’est difficile de se projeter et d’avoir une vision à moyen terme. Donc forcément lorsqu’il est question d’évènement ou d’engager des frais et bien on y réfléchit à 2 voire 3 fois. » Kevin Martinol, Sportpulsion
La lumière
Finalement, comment s’est passée la saison 2020 sur un plan général ?
« Ce fût long au démarrage mais ensuite nous avons très bien travaillé ». TNCO
« Plutôt bien, on a senti que les gens n’étaient pas partis en vacances au mois d’aout et qu’ils avaient besoin d’activités pour se changer les idées. » TNV
« Très bonne saison estivale, il nous a manqué le côté séminaires, EVG et groupes qui forcément ont été contraints d’annuler leurs activités, mais bonne saison !! » Gatean Ferre
« Une saison courte mais intense: Très bonne saison, la météo étant de la partie. » Atlantic Wakepark
« La saison a été plus courte mais intense et nous avons la chance de bien nous en sortir au regard des camarades des autres professions. » West Wakepark
Est ce que cet épisode COVID a apporté quelque chose de positif ?
« Je pense que le point positif est que les gens ont choisi de rester dans leurs régions pour les vacances et de ce fait on consommé dans les commerces de proximités. Je pense que cela a sauvé énormément de petite entreprise. » Hervé Puyol, Izon Wakepark.
« Des Français qui sont restés en France passer leur vacances » Atlantic Wakepark
Hervé André-Benoit: « Oui, ce remettre a 100 % en cause et corriger les erreurs du passé. »
« OUI LA SOLIDARITE ». Gaetan Ferre
« La confirmation qu’il faut profiter de l’instant présent à fond. » West Wakepark
L’esprit compétition
Comment intègres tu la compétition dans ton parcours de wakeboarders ?
« La complétion est vraiment quelques chose de spécial à mes yeux, quelques chose que je déteste et que j’adore à la fois. On a tous ce moment en compétition où l’on est un peu perdu, on doute, mais lorsque au final on arrive à surmonté tous ça et que l’on arrive à en tirer le meilleur de nous même, la sensation est indescriptible. Il y a aussi le plaisirs de revoir tout les potes, et de voir tout le monde réuni sur un même spot avec la plupart du temps une ambiance de folie. » Jules Charraud
« J’adore la compétition et je la hais en même temps haha. La sensation d’avoir posé un gros runs et de gagner… y’a pas mieux. C’est le fait de se surpasser et de se challenger. » Maxime Giry
« Alors là, c’est pas pour moi, participer à ces événements c’est super, faire la fête, revoir tout un tas de copains c’est top, mais la compétition en elle même c’est pas trop mon délire, ce que j’aime vraiment c’est me consacrer dans un projet avec les potes, prendre le temps de créer de belles videos, partager cette passion autrement que par la course au podium. » Thomas Girel
As tu ressenti un manque du fait qu’il n’y ait pas eu de contest en 2020 ?
« Oui bien sûr, cela était un peu triste mais je pense que cela ma également permis d’explorer d’autre façons de voir le wake, que je ne connaissais pas. Et au final tout le monde c’est quand même bien motivé à bouger pour que l’on se retrouve sur les spots, et cette fois-ci dans un autre cadre que celle de la compétition. » Jules Charraud
« Absolument, les Contest c’est le regroupement de tous les copains, les sponsors, les actif du sport, c’est une communication facile pour nous les riders, et des weekends mémorables, surtout après minuit. » Hervé Puyol
Dans l’ombre
Quels sont les personnes indispensables au bon fonctionnement de vos structures / Entreprise et qu’on ne voit jamais ?
« Ma Femme qui gère toute la partie administrative, le camping et relationnel avec le staff. » TNCO
« Nous sommes trois associés avec des talents différents, Sam qui gère la partie comptable et est souvent dans l’ombre mais il permet par exemple faire des plans de financement pour viabiliser des projets. Et bien sûr Frederic alias Fredo , l’AS du bricolage, je peux vous dire que si un rider aujourd’hui peux venir à Izon sans se mettre une vis dans la board, c’est bien grâce a lui ! » Hervé Puyol
« NEWAY SHOP qui nous soutient et avec qui nous travaillons depuis une dizaine d’années, je profite pour remercier THOMAS pour ça !!! » Gaetan Ferre
« Je pense à Michael et toute son équipe qui travaillent en cuisine pour nous préparer des super plats tout au long de la saison et qu’on ne remercie jamais assez. » West Wake Park
« Et bien je pense que tout le monde est indispensable. C’est sûr qu’au Marketing on est un peu la vitrine mais toutes les autres personnes jouent un rôle super important et sans eux je ne pourrais pas bosser correctement et les riders n’auraient pas leur matos et les médias ne seraient pas payés lorsqu’on fait des pubs. Donc merci aux commerciaux qui prennent les commandes, merci à Fabienne qui téléphone à tous les clients, merci à Fab qui gère tout le pôle glisse, merci aux comptables qui paient les factures, merci au SAV de réparer les boards tests et de gérer avec les clients et merci à la logistique qui prépare et envoie tout le matériel. C’est un tout qui fait que ça fonctionne. » Kevin Martinol, Sportpulsion
Sponsoring à tout prix.
« De nos jours j’ai l’impression que le kids rident pour le sponsoring, c’est clair qu’on en a besoin, mais faut pas oublier qu’il sont là pour nous supporter, nous faire avancer et pas l’inverse. Pour moi un sponsor te choisi car tu corresponds à la marque, pas besoin de changer de visage ou de fonctionnement. Je ne me vois pas signer un contrat pour une marque qui ne me correspond pas. » Thomas Girel
« Sur des sports à image comme le wake, je pense que le sponsoring est plus qu’important. Les riders sont les représentants sur l’eau des marques, ils légitiment les produits et font rêver les utilisateurs. Il faut de la présence régulière des meilleurs avec nos produits parce que j‘ai beau aller rider tous les week-ends, je ne donnerai pas envie les gens ni par mon niveau ni par mon casque qui n’a pas de taureaux rouges.» Kevin Martinol, Sportpulsion
Quel est la place du sponsoring dans ta carrière ?
« Je dirais que le fais d’être sponsorisé me pousse dans mon sport, je peut créer des projets de dingue. Je sais que je peux compter sur eux, ils m’aident a améliorer ma visibilité dans le milieu et crédibilise mon statut de rider. » Hervé Puyol
« Pour moi les riders doivent représenter leurs sponsors par leurs ride, leur motivation et le reste, néanmoins, les sponsors doivent être en cohérence avec les riders, c’est à dire que l’image voulu de la part du sponsor doit être réfléchi pour que les deux soit en adéquation. » Thomas Girel
« Je pense que le Sponsoring est primordial pour ma carrière car bien sûr sans l’aide des marques qui m’accompagnent je ne pourrais pas me consacrer autant et a 100% à ma passion. » Jules Charraud
Qu’apporte le sponsoring a votre entreprise ?
« Il apporte un peu de visibilité mais il apporte surtout un levier financier à l’athlète pour atteindre ses objectifs et c’est quelque chose de très important pour l’industrie. Nous sommes heureux de sponsoriser Maxime Giry depuis l’ouverture de notre park. » Agathe Janni
« Elle crédibilise les Contests et la réputation du Park et permet de réduire les coûts financies sur le matériel, mais que serait les marques sans les entreprises pour en faire leur promotions ? » Hervé Puyol
« Lorsque nous engageons un sponsoring c’est pour représenter l’image du TN28 à l’extérieur et sur les réseaux sociaux, ce sont nos ambassadeurs, par forcement sur des résultats de compétitions. » TN28
Faut il faire des concessions ou c’est un vrai choix d’adhérence à la marque lorsque que l’on choisi de rider pour une marque ?
« L’idée d’avoir un sponsor est généralement positive, on roule pour une marque lorsque celle ci correspond avec nos valeurs, donc si il y a certaines concessions à faire, elles vont normalement dans le bon sens. » Thomas Girel
« Pour moi il est naturel d’être fidèle à un sponsor, ils nous font confiance on se doit de leurs prouver, je ne trouve qu’il est de grosse concessions a faire. » Hervé Puyol
« Je penses que c’est un vrai choix, et que la marque pour laquelle on ride doit vraiment être en adéquation avec sa façon de voir les choses. Rien de mieux que de pouvoir partager et de pouvoir proposer librement ses projets tout en étant écouté. » Jules Charraud
Comment choisit on un team rider ?
« On cherche généralement un rider assez jeune avec un fort potentiel et un bon contact, quelqu’un avec qui on pense pouvoir construire une relation durable. » Agathe Janni
Pour choisir des nouveaux riders, cela n’est pas définit par des règles précises. C’est des opportunités qui se présentent, des riders qui souhaitent changer et qui me contactent, des mots échangés autour d’une bière qui tissent des liens. Bien sûr je regarde leurs comptes sur les réseaux sociaux, aujourd’hui, tout se passe dessus. J’essaie de ne pas faire une fixation car je comprends que certains riders ne soient pas branchés réseaux sociaux. Chez Sportpulsion, on mise également beaucoup sur le relationnel. On est une entreprise à taille humaine et on souhaite avoir des riders avec qui on sent un feeling qui passe. J’aime bien également avoir des échanges réguliers avec les riders, pas juste avoir un message lorsqu’il faut réclamer le matos. C’est un tout qui fait que peut-être, tel rider pourra avoir une de nos boards sous ses pieds.
Le sponsoring représente bien sûr une grosse part du budget marketing annuel et on se doit d’essayer d’avoir les meilleurs sur nos produits. Mais je ne souhaite pas non plus avoir trop de riders, il faut garder en tête qu’être rider c’est un privilège et également une « responsabilité » qui impose des retours. On dépense de l’argent en misant sur une personne donc je pense que c’est légitime d’espérer des retours. Bien sûr, on diversifie nos opérations marketing et on communique également autrement que par le sponsoring.
Je ne pense pas que miser uniquement sur des riders internationaux soit une bonne stratégie. Les héros de la marque sont bien sûr ultra importants mais il faut des représentants locaux qu’on voit sur nos câbles. Et j’essaie de les mettre au maximum en avant pour les remercier de leur implication. » Kevin Martinol, Sportpulsion
Comment met on un terme à un contrat de sponsoring ?
« Nos contrats sont d’une durée d’un an renouvelable, et si on doit y mettre un terme il faut d’abord se poser autour d’une table avec l’athlète pour discuter des raisons qui nous mènent vers ce choix. Et le prévenir avant le terme du contrat afin qu’il puisse rebondir. » Agathe Janni
Quelle est la place du sponsoring dans votre stratégie de communication ?
« Cela prend une place assez importante pour nous et nous allouons de plus en plus de budget. » TN28
« Elle nous a permis de donner une certaine crédibilité au spot dans un premier temps. Aujourd’hui c’est surtout un moyen de relayer l’actualité de nos athlètes et ambassadeurs afin de valoriser notre communauté. » Agathe Janni
« Faire venir des marques reconnues pour des projets dans nos Parks est très importantes car encore une fois ils crédibilisent votre Park et il est important d’enflammer les résaux sociaux pour pérenniser. » Hervé Puyol
En plus des riders, avez-vous fait appel des influenceurs/seuses ?
« Les influenceurs/seuses ce n’est clairement pas notre créneau. C’est une stratégie de marque que je respecte mais personnellement je n’aime pas, ça ne m’intéresse pas de voir quelqu’un ouvrir un pack et parler de ce qu’il voit ou de mettre en avant un produit pour se faire de l’argent dessus avec un code promo. Donc nous on a fait le choix de ne pas faire appel à des influenceurs/seuses. » Kevin Martinol
Comment être acteur du sport sans passer par la case « compétition » ? Quelle est la clé de la réussite dans un parcours hors compétition ?
« Les projets videos, photos, s’associer à des magasines, bouger sur des Park pour se faire voir est une solutions pour moi, surtout si les projets sont qualitatifs. » Hervé Puyol
« Pas certain même si avec les réseaux sociaux la visibilité est plus grande, il faut quoi qu’il arrive se confronter de temps en temps à d’autres riders sur le même spot, dans les même conditions etc… Ça reste un sport et les contests sont l’essence même des compétitions.» TNCO
Est ce que n’importe quel rider peut se passer de contest pour avoir une carrière sportive ?
« Si ce rider passe ses journées faire des videos, il a largement de quoi se faire une super carrière de wakeboarder, voyez Graeme Burresse. » Thomas Girel
L’évènementiel
Peut-on espérer des contests sur des sites dès cet été ?
« Oui, nous sommes déjà en pleins préparatifs du West Contest 2021 qui se déroulera les 3/4/5 septembre. Nous avions eu la chance de maintenir notre Contest en 2020 avec un super plateau de riders et de rideuses tels que Maryh Rougier, Lila Schilling, Aurélie Godet, Loic Deschaux, Clément Nadal, Justin Outré, Axel Paget, Maxime Giry, Nicolas Labelle, Yohan Nilias et tous les autres…
On a déjà hâte d’y être en espérant que les restrictions sanitaires nous permettent de fêter dignement cette 4 édition avec nos riders et un public toujours aussi nombreux » West Wake Park
Le sport peut il se passer d’évènement ?
« Impossible, le wakeboard fait partie de ces sports qui ont besoin d’évènements pour exister. » Agathe Janni
« En soit oui mais il manquerait la cerise sur le gâteau. On pratique pour le plaisir et pour partager des moments forts ensemble et jolie à regarder » Atlantic Wakapark
« Avec les réseaux sociaux certainement, je suis un vieux rider et je kiffe les contest, l’ambiance y est unique, ce sont des moments de vies. » TN28
« On a vu que le FISE a organisé un contest vidéo, pareil pour SpaceMob avec les SpaceTapes. Ça a permis de motiver les riders à se bouger et garder ce petit esprit de compétition. On peut discuter sur la pertinence et la réussite ou non de ces contests, dans tous les cas c’est des solutions qui fonctionnent mais pour moi, rien ne remplace le physique et l’ambiance d’un contest. Le public qui pousse les riders, ça manque vraiment et j’espère qu’on pourra tous se retrouver au Totem pour la Back To School par exemple ! » Hervé Puyol
Ambition
Faut il beaucoup de dévouement et d’abnégation pour vivre du sport ?
« Cela demande beaucoup d’énergie pour vivre de son sport, mais il ne faut jamais oublier d’être heureux et de toujours autant s’amuser, on peut vite oublier de prendre plaisir. Personnellement je veux continuer de rider le plus possible le plus longtemps possible, si je peux gagner de l’argent et être payé pour rider c’est encore mieux. Grâce à mes sponsors et à la Ffsnw j’ai réussi à faire plus que je ne l’aurai jamais imaginé et je serais toujours reconnaissant envers eux. Je dirais que le secret pour atteindre ses objectifs est toujours de s’amuser et de ne pas se prendre la tête, le reste suivra. » Maxime Giry
Comment vois tu ton parcours à long terme dans le sport ?
« J’espère pouvoir rider jusqu’a mes 100 ans minimum hahah. » Jules Charaud
« J’aimerais développer des projets de dingues pour marquer le sport, tout vas très vite et tout devient obsolète très rapidement, j’espère m’adapter aux mieux aux nouvelles perspectives du sport. » Hervé Puyol
T’es tu senti encouragé dans cette démarche de devenir pro ?
« Être Bien accompagné, rencontrer les bonnes personnes, être présent, il est la l’encouragement. » Thomas Girel
« Oui, et je pense que les premierz sont vraiment mes parentz, qui lorsque j’ai commencé ne m’ont jamais mis de barrière et m’on’ toujours encouragé. » Jules Charraud
L’associatif
Quel sont les assos qui vous aident au développement / image du téléski ?
« Notre asso locale le Poule Crew » Agathe Janni
« Notre asso Atlantic sliders et Magic bastos avec le handiwake qui se développent pas mal sur notre site » Atlantic Wakepark
« ASW28 l’asso du TN28 avec Jean Pascal son Président. » TN 28
Quel sont leurs actions ?
« Ils organisent des évènements, influencent le grand public, parlent de nous sur d’autres spots et nous aident sur le chantier. » Agathe Janni
« Organisation de compétition, d’entrainement personnaliser, sortie inter-téléski, journée découverte, soirée… » West Wakepark
« Organisation de road trip, soirée à thème, créneaux entrainements, Wake camp. » TN28
Hervé André-Benoit: « Le milieux Associatif est indispensable pour le sport. Il est important d’avoir des passionnés qui s’ engagent bénévolement pour soutenir et faire la promotion de notre passion.
Comment se créent elles ? En êtes vous à l’origine ?
« C’est une bande de copains qui se rassemblait sur le spot et avec qui on a immédiatement accroché. On les a accompagné dans la création de l’asso mais ils ont tout fait pas eux-même. » Agathe Janni
Comment les soutenez vous ?
« On organise un workshop annuel afin de les aider à gérer leur commiunication, ils ont des crénaux horaires dédiés. On fait des dotations à l’asso pour les ambassadeurs et on finance un petit wake trip à la fin de la saison. » Agathe Janni
« Pour Atlantic Sliders: mise à disposition du bi-poulie gracieusement lors de la pause des moniteurs, entre 2 clients, accès gratuit à toute nos activités pour les adhérents à l’asso et pass saison (warrior, jeux gonflable, kayak, pédalo, paddle), pourcentage de réduction sur le shop.
Location offerte de combinaisons, et matos si disponible à tous les adhérents de l’association
Ouverture de créneaux en dehors des heures d’ouvertures du park pour des moments de convivialité: Nocturne sur le bipoulies avec BBQ pour les membres de l’asso
Revente de produits créés par l’association dans notre Shop, sans commission
Aucune contrepartie financière n’est demandée à l’association
Puur le handisport, le pratiquant paye une heure classique sans surcoût de location pour le matériel adapté, et il a souvent la possibilité de rester 2h s ‘il à payé 1heure: C’est tellement bon de voir le sourire sur les visages des pratiquants »
« Nous faisons parti du Multipark leur donnant accès à 14 téléskis en France et en Europe, mise à disposition de créneaux, la possibilité d’organiser des soirée. » TN28
Les compromis
Quels sont les activités / services, loin du monde du wake, qui sont primordiales à la stabilité financière du téléski ?
« Le cabinet comptable, et une bonne gestion administrative en amont. » Agnathe Janni
« Le développement de nouvelles activités: Pour nous, être une véritable base de loisirs avec restauration et 2 grands plan d’eau est un réel plus, indispensable pour la stabilité financière d’Atlantic WarkPark »
« La restauration représente une part non négligeable, la vente de matériels n’est pas très lucrative les marges sont faibles, c’est plutôt un service que l’on propose à nos clients. » TN28
« Au-delà de l’équilibre financier, c’est surtout le plaisir de pouvoir réunir toute une famille autour de passions communes. Associer de l’aquapark avec du téléski et de la restauration permet vraiment de rassembler tout le monde. Pratiquants et non pratiquants. Nous avons cette chance au West d’avoir une vie avant et après les activités nautiques. C’est une seconde maison l’été pour beaucoup d’entre nous. » West Wakepark
Véritable compromis ou logique d’entreprise ?
« Une logique d’entreprise pour satisfaire une famille entière qui reviendra si tout le monde a passé un bon moment et ne s’est pas ennuyé » West Wakepark
« A la base un compromis, la restauration est devenue une activité primordiale à la stabilité économique et équivalente au téléski. » La source wake park
Voyage
Privé de voyage cette année, comment as tu vécu cette frustration ?
« Pas de saison d’hiver (pleure) pas de trip international (pleure), ça été compliqué, heureusement qu’on s’est fait un super trip en van avec les copains, à base de surf, bières et wake. » Thomas Girel
« Comme je l’ai dit précédemment, cette année nous a permis d’être tous ensemble durant toute la saison, et le fait de pas avoir de compétitions était un stress en moins. J’ai pu planifier plein de projets différents et j’ai énormément ridé juste pour le fun, mon niveau de ride n’avait jamais été aussi haut, finalement c’était un mal pour un bien! » Maxime Giry
Le wake trip fait il parti intégrante d’une carrière ?
« Je pense que voyager pour rider ailleurs est la meilleure chose à faire, rencontres, motivations, on en revient que meilleur. » Thomas Girel
« Oui, on pourrait même presque ce comparer à des forrains. Durant la Saison je passe presque tout l’été a vadrouiller dans mon camion. » Jules Charraud
L’avenir
Comment sentez-vous cette saison 2021 ?
« Il est difficile de se projeter mais je pense que les gens en ont vraiment assez d’être privé de leur liberté. C’est pourquoi il faudra être prêt le jour où nous pourrons ouvrir nos structures en totalité car ils vont se lâcher »… TNCO
Gaetan Ferre : « BELLISSIMA !!!!!!!!! »
« Ensoleillé et avec pleins de sourire » Atlantic Wakepark
« Je l’espère bonne ! On a maintenant 1 an de recul sur le virus, on a le vaccin et les beaux jours arrivent donc une remontée des températures. Les câbles ont su s’adapter rapidement l’année dernière en mettant en place des solutions pour ouvrir en limitant le nombre de pratiquants et en respectant les règles sanitaires.
J’espère juste que les câbles ne subiront pas une décision discutable comme d’autres secteurs …
La demande est forte car je pense que les gens en ont marre et veulent retrouver une vie normale. De notre côté, on est motivé et on veut soutenir les câbles, nos clients et les pratiquants.» Kevin Martinol.
Hervé André-Benoit « 2021 sera compliqué mais déterminante pour l’ avenir. Nous devons tous continuer a populariser notre passion. Tous les sports sont à l’arrêt. A nous de recruter tous ces sportifs ! Et nous en sortirons tous grandi. »
Comment vois tu le sport dans 10 ans ?
« Il n’y aura à mon humble avis que des bases de loisirs multi-activités » TN28
Hervé André-Benoit, « Notre sport a un potentiel d’ évolution colossale, comme peut d’autres. Encore faut il que les instances qui nous représentent en soient conscientes et qu’elles sachent se remettre en Cause. Ne pas être présent au JO de Paris est une grande déception, cela aurait été un énorme accélérateur. »
« Le spectacle doit continuer, aussi longtemps que nous serons gérants nous chercherons à faire évoluer notre entreprise. » Agathe Janni
« il y a encore une grande marge de progression… cela va suivre la même courbe que les autres sports de glisse plus anciens » TNCO
« Une dinguerie, le niveau explose d’année en année je pense que personne est prêt, il est dur de se projeter mais j’espère que le wake rivalisera avec le monde du snowboard, surf ou autres sports extreme» Hervé Puyol
« Avec un peu de chance nous suivrons la même trajectoire que le surf. Nous ne sommes qu’au début de l’aventure. Le Wakeboard en câble est un loisir, sport naissant. Le nombre de structures augmente chaque année et permet de pratiquer quasiment partout en France quelques soient les conditions météo. Charge à nous de faire aimer notre sport en transmettant notre passion et en faisant « grandir » nos pratiquants. » West Wake Park
« Dans 10 ans, j’espère que je pourrais toujours répondre à tes questions. Ça voudrait dire j’ai toujours un boulot dans la glisse, que je m’éclate toujours dans ce que je fais et que le wake se porte bien.
On comptera plus de pratiquants, des images au JT de 20H, une épreuve aux JO, des X-Games en France, les collectivités et politiques seront ouverts aux nouveaux projets d’ouvertures.
Comme beaucoup de sports, les riders vont probablement se professionnaliser et devenir des athlètes, les câbles deviendront une activité parmi d’autres au milieu des bases de loisirs et avec le réchauffement climatique on pourra surement rider toute l’année.
Certaines infos seront probablement justes et d’autres fausses mais j’espère me tromper sur quelques-unes, l’avenir nous le dira. » Kevin Martinol
Comment sera un téléski dans 10 ans ?
« Peut-être une référence en terme d’écologie avec pourquoi un fonctionnement total en panneaux solaires ou autre énergie verte …. » TNCO
« Il y a des questions d’ordre écologique à se poser aujourd’hui, qui détermineront où nous en serons à tous points de vue dans 10 ans. » Agathe Janni