OCEAN PROTECT, le Label Eco-responsable signé Soöruz !
Salut l’équipe ! Vous avez créé un Label nommé OCEAN PROTECT. Pouvez-vous nous en parler un peu plus ?
Les objectifs de notre Label OCEAN PROTECT sont de réduire l’empreinte environnementale, intégrer de la performance du cycle de vie et promouvoir les produits les plus Eco-responsables.
Tout cela de façon lisible pour les clients.
Nous avons créé une grille d’évaluation de l’impact environnemental de nos produits. Au fil des années et des progrès, nous intégrons plus de critères et un niveau de rigueur de plus en plus élevé. Cette démarche permet ainsi à Soöruz d’innover et de repenser ses produits afin de limiter son impact environnemental et d’améliorer le service rendu par ses produits.
Nous attribuons le label OCEAN PROTECT à certains modèles comme les combinaisons GURU par exemple lorsque l’on considère avoir fait tous les efforts pour réduire leur empreinte carbone.
Pourquoi utiliser de la coquille d’huitre, d’où vient l’idée ?
SOÖRUZ est basé à La Rochelle. La région regorge d’huitres. C’est tout simplement en mangeant des huitres que j’ai tilté que les coquilles étaient du Calcaire. Le Limestone, c’est aussi du calcaire. On a donc essayé de remplacer une matière première issue de mine et très énergivore pour l’extraire et l’exploiter par une matière équivalente issue de déchets et renouvelable.
SOÖRUZ est avant-gardiste dans ce type de développement. 10 ans d’efforts et d’expérience pour que nos combinaisons soient les moins polluantes. Nous utilisons depuis longtemps déjà des polyester et nylon recyclés, colles et sérigraphies à base d’eau, teinture dans la masse… et le recyclage des combinaisons pour une seconde vie. Nous recyclerons plus de 20.000 combinaisons en 2021. Personne n’a jamais traité un tel volume.
Expliquez nous le BIÖPRENE et l’OYSTERPRENE ?
Il a fallu deux ans de recherche et développement pour sortir les premières combinaisons.
On a travaillé avec des spécialistes et des labos sur le sujet en France. Puis on a sollicité nos fournisseurs en Asie afin de les impliquer dans ce développement en leur envoyant notre poudre de calcaire d’huitre. On a abouti à 2 résultats dont nous sommes très fiers.
- Le BIÖPRENE est un assemblage de calcaire d’huitre, d’hévéa, de déchets de cannes à sucre et de graines non comestibles, certifié Bio based product par l’USDA. Cette mousse associée à notre nylon recyclé, sérigraphie à base d’eau, emballage sans plastique est sans aucun doute le produit le plus écologique du marché aujourd’hui. On voulait rendre accessible au plus grand nombre les combinaisons à faible impact environnemental. Cette technologie est utilisée pour notre gamme GREEN LINE qui reste sous les 300€ pour une 5/4/3mm. C’est le cœur du marché. Nous livrons les surf shops fin Juin.
- L’OYSTERPRENE a été développé en parallèle avec l’idée de réduire fortement l’impact des combinaisons les plus stretchs du marché. Nous avons introduit du calcaire issu des coquilles d’huitres dans la composition de notre Limestone E6, déjà le plus performant. On retrouve dans cette mousse de l’huitre, du Limestone, du pneu recyclé… Toutes nos combinaisons haut de gamme GURU seront disponibles en OYSTERPRENE et nylon recyclé à partir du mois d’août. On est en cours de certification Bio based product. On travaille en ce moment pour décliner cette technologie à nos gammes FIGHTER et DIVINNE avec pour objectif que 100% des combinaisons SOÖRUZ soient éco-conçues en 2021. Nous avons mis à disposition notre technologie à O’neill qui doit l’exploiter à partir de cet hiver. J’espère que toutes les majors du marché suivront rapidement.
Jusque là les matières les plus écologiques proposées étaient le Yulex et le Limestone. Avec le Biöprene, c’est un nouveau cap de franchit. Par rapport à ces 2 matières, le Biöprene est-il plus cher à produire (et donc plus cher à l’achat en magasin) ?
SOÖRUZ a proposé les premières combinaisons en YULEX sur le marché. Nous avons travaillé à l’époque sur cette technologie avec les américains de Yulex et Patagonia. Tout d’abord avec une base Guayule, puis Hévéa. Notre gamme BIG (Black is Green) était sur le marché jusqu’à l’été dernier. Nous n’avons pas travaillé au développement du Limestone, mais nous l’avons adopté dès sa mise à disposition. Nous connaissons donc très bien ces matériaux.
On considère que le Yulex est trop chère pour une grande diffusion et pas assez performant en termes de poids et de souplesse. Le Limestone est très performant mais son impact écologique beaucoup trop élevé, à peine meilleur que les bases pétrole.
Le BIÖPRENE et l’OYSTERPRENE sont des alternatives très intéressantes dans la voix des combinaisons propres, performantes et accessibles. On continue de travailler…
Il y a-t-il des chances que le Bioprene devienne la matière incontournable sur le marché des combinaisons de surf éco responsables ?
En tous les cas, on trace une route. On a de l’avance donc on la met à disposition des majors. La planète ne peut pas attendre. J’espère que les budgets de recherche des différentes marques seront employés et même groupés pour rendre notre sport moins polluant.